Que reste-t-il d’une arrivée au milieu de la nuit, quand le corps ne pense qu’à dormir et que l’esprit est tout chamboulé de se retrouver si loin de ses bases, sans aucun point de repère? Un sentiment de mal au ventre. Des lumières qui défilent derrière la glace de la voiture, des images fugaces… Un chauffeur mutique dont les seuls mots sont pour nous confirmer qu’il parle bien russe; de grands boulevards vides, des immeubles soviétiques de tous âges, des daewoo matiz et des traban pas plus grosses, des nomades avec tout leur chargement au feu rouge.
Tashkent ; lundi 23 mai, le jour est levé.
Réveil en douceur, le matin est calme, étrangement calme. Pas un bruit mis à part les cris des enfants qui jouent. Petit déjeuner sur un nuage, dans la cour, avec le fameux pain rond ouzbek (lipiochka), du beurre, de la confiture, du fromage insipide, du lait caillé.
Dans la salle de bain, le ballon d’eau chaude est une chaudière au gaz comme on en trouvait sur les voitures pendant la deuxième guerre mondiale. Et puis nous ouvrons le portail de la maison et faisons nos premiers pas dans la rue, prêts au corps à corps avec ce nouveau pays! |
Premier arrêt au grand marché Chorsu où nous comptons changer de l’argent : inutile de changer dans une banque, le cours est deux fois moins intéressant qu’au marché noir! Par exemple 1 dollar = 3000 soums à la banque, 6000 soums au marché noir. Lorsque nous avions demandé à notre hôte s’il nous faudrait chercher pour changer, il nous avait affirmé que les changeurs nous trouveraient! Cependant en n’entrant pas dans le marché par l’entrée principale, nous mettons à mal les scénarios habituels, et nous passons de longs instants à profiter du spectacle que recouvre le plus grand dôme d’Asie centrale : une boucherie de la taille d’un stade! On aurait pu craindre pour l’hygiène ; au contraire sous cette grande soucoupe volante posée à la périphérie du centre ville, il fait plutôt frais, pas une mouche ne vole et l’ambiance est calme. En fait cette boucherie est un véritable havre de paix au regard de la fournaise qui nous attend dehors!
Alors que nous sommes appuyés à la rambarde du deuxième étage à contempler le manège des vendeurs qui comptent leurs liasses d’argent, et des clients qui tâtent en connaisseurs les énormes tranches de gras, un jeune homme nous interpelle en contrebas : il a besoin de notre aide! Ok nous descendons. C’est un jeune étudiant en cinéma qui veut devenir opérateur ; pour son projet de fin d’étude, il doit réaliser un reportage sur le pain.
“Le pain?
-Le pain.
-Ah”
J’essaie de pousser un peu le jeune afin de comprendre sa démarche, mais il ne comprend pas l’anglais en dehors du petit texte qu’il a écrit, et ne veut pas comprendre mon russe. Il nous traine de l’autre côté du marché où se négocient les fameux pains ronds, plante son trépied, m’installe devant, et en avant!
“En avant quoi?
-Bread!
-Ah bread…”
Improvisation sur le pain en anglais, car il faut que ce soit en anglais. Or tout ce que je possède en vocabulaire dans ce champ lexical se résume à un mot : bread. Encore s’il avait interviewé Céline, mais comme souvent dans les pays un peu musulman, il ne l’a même pas regardée, tout juste s’il lui fait un petit signe de la main gêné au moment de se dire au revoir… Il va donc devoir se contenter de ma prose. Mais s’il n’a que ça pour présenter son projet à son jury, je ne donne pas cher de son diplôme! A moins que ce ne soit le cadrage d’européen parlant anglais qui soit évalué… Dans ce cas là effectivement, il a toutes ses chances!
“Le pain?
-Le pain.
-Ah”
J’essaie de pousser un peu le jeune afin de comprendre sa démarche, mais il ne comprend pas l’anglais en dehors du petit texte qu’il a écrit, et ne veut pas comprendre mon russe. Il nous traine de l’autre côté du marché où se négocient les fameux pains ronds, plante son trépied, m’installe devant, et en avant!
“En avant quoi?
-Bread!
-Ah bread…”
Improvisation sur le pain en anglais, car il faut que ce soit en anglais. Or tout ce que je possède en vocabulaire dans ce champ lexical se résume à un mot : bread. Encore s’il avait interviewé Céline, mais comme souvent dans les pays un peu musulman, il ne l’a même pas regardée, tout juste s’il lui fait un petit signe de la main gêné au moment de se dire au revoir… Il va donc devoir se contenter de ma prose. Mais s’il n’a que ça pour présenter son projet à son jury, je ne donne pas cher de son diplôme! A moins que ce ne soit le cadrage d’européen parlant anglais qui soit évalué… Dans ce cas là effectivement, il a toutes ses chances!
Finalement nous quittons le marché après avoir échangé notre argent avec un bijoutier, loin de la cohue des changeurs à la sauvette qui, effectivement, attendent le chaland avec des sacs plastique pleins de billets à l’entrée du bazar. 100 € = 2 billets de 50€ sont transformés en trois liasses de 100 billets de 1000 soums et 60 billets de 5000, bref bien 10 cm d’épaisseur de billets! On jette ça au fond du sac avant de prendre le métro où deux flics coup sur coup entreprennent de le fouiller, tombant donc nez à nez avec le pactole!
Car il faut savoir qu’à Tashkent, niveau présence policière, rien n’a changé depuis la chute de l’URSS. Autant je me rappelle en Ukraine, la chute de l’URSS avait vu le licenciement de plusieurs dizaines de milliers de représentants des forces de l’ordre, ce qui avait amplifié la crise et sa perception, autant en Ouzbékistan, la sécurité est restée un pilier de la nation! Ainsi dans la capitale, ce n’est pas un flic à chaque coin de rue qu’on observe, c’en sont deux! Les rues sont à damiers et se croisent fréquemment, il y a des uniformes verts partout!
Bref nous entrons dans le métro. Et le métro en URSS, comme la police, c’est une institution! Le métro est un lieu pour le peuple, par définition, et par excellence! Dès lors, le métro est pensé comme un palais pour le peuple! Il doit ressortir des souterrains plus riche, plus fier, plus humain et meilleur camarade qu’il y est rentré! Les plafonds sont très hauts, rehaussés de lustres et de luminaires féériques ; les parois sont décorées de faïences uniques à la gloire de l’homme et de ses conquêtes ; les espaces sont abyssaux, herculéens, en un mot mythologiques, et l’on s’émeut d’y croiser (pour chaque station) une shampouineuse repeinte 250 fois depuis sa mise en service en 1970… Elle a quelque chose de l’artefact archéologique et sédimentaire, tout comme les quatre officiers de quais empoussiérés; ils ne diffèrent en rien des personnages de cire du musée Grevin, d’autant que la lumière ambiante n’est pas flatteuse : j’ai parlé de lustres féériques, mais je n’ai pas dit qu’ils étaient alimentés! La lumière dans ces souterrains est tout à fait soviétique! Déjà à l’aéroport de Moscou nous avions ressenti une gêne visuelle sans réussir à comprendre son origine… Nous étions trompés par les lumières criardes des boutiques et n’avions pas fait attention aux globes ternes qui éclairaient les zones d’attente des passagers, tout droit tirés d’une époque aux critères esthétiques révolus. Mais dans le métro de Tashkent, on ne peut pas se tromper : les piliers, les plafonds, sont équipés de guirlandes de lustres de cristal, tressées en motifs arabisants, au milieu desquelles on a caché un petit néon, comme on dissimulerait un œuf de Pâques. Seul le néon est alimenté, il diffuse une lumière sale comme un robinet hoquèterait un filet de boue, tout juste bonne à éclairer la dérivation grossière qui l’alimente. Sous ce pauvre néon, le passager est myope, où qu’il tourne le regard, et finalement le retour à la surface est une surprise où la lumière du soleil est vécue comme un don divin.
Ma station de métro préférée est la station Cosmonovtov, où sur un fond de faïences aux couleurs de l’espace intersidéral, des médaillons d’émaux en relief proposent des scènes de vie de camarades cosmonautes. Les sculptures sont bien loin du réalisme soviétique et les reflets de la lumière sur les faïences aux couleurs changeantes donnent à cette station une atmosphère chimérique, voire féérique!
Car il faut savoir qu’à Tashkent, niveau présence policière, rien n’a changé depuis la chute de l’URSS. Autant je me rappelle en Ukraine, la chute de l’URSS avait vu le licenciement de plusieurs dizaines de milliers de représentants des forces de l’ordre, ce qui avait amplifié la crise et sa perception, autant en Ouzbékistan, la sécurité est restée un pilier de la nation! Ainsi dans la capitale, ce n’est pas un flic à chaque coin de rue qu’on observe, c’en sont deux! Les rues sont à damiers et se croisent fréquemment, il y a des uniformes verts partout!
Bref nous entrons dans le métro. Et le métro en URSS, comme la police, c’est une institution! Le métro est un lieu pour le peuple, par définition, et par excellence! Dès lors, le métro est pensé comme un palais pour le peuple! Il doit ressortir des souterrains plus riche, plus fier, plus humain et meilleur camarade qu’il y est rentré! Les plafonds sont très hauts, rehaussés de lustres et de luminaires féériques ; les parois sont décorées de faïences uniques à la gloire de l’homme et de ses conquêtes ; les espaces sont abyssaux, herculéens, en un mot mythologiques, et l’on s’émeut d’y croiser (pour chaque station) une shampouineuse repeinte 250 fois depuis sa mise en service en 1970… Elle a quelque chose de l’artefact archéologique et sédimentaire, tout comme les quatre officiers de quais empoussiérés; ils ne diffèrent en rien des personnages de cire du musée Grevin, d’autant que la lumière ambiante n’est pas flatteuse : j’ai parlé de lustres féériques, mais je n’ai pas dit qu’ils étaient alimentés! La lumière dans ces souterrains est tout à fait soviétique! Déjà à l’aéroport de Moscou nous avions ressenti une gêne visuelle sans réussir à comprendre son origine… Nous étions trompés par les lumières criardes des boutiques et n’avions pas fait attention aux globes ternes qui éclairaient les zones d’attente des passagers, tout droit tirés d’une époque aux critères esthétiques révolus. Mais dans le métro de Tashkent, on ne peut pas se tromper : les piliers, les plafonds, sont équipés de guirlandes de lustres de cristal, tressées en motifs arabisants, au milieu desquelles on a caché un petit néon, comme on dissimulerait un œuf de Pâques. Seul le néon est alimenté, il diffuse une lumière sale comme un robinet hoquèterait un filet de boue, tout juste bonne à éclairer la dérivation grossière qui l’alimente. Sous ce pauvre néon, le passager est myope, où qu’il tourne le regard, et finalement le retour à la surface est une surprise où la lumière du soleil est vécue comme un don divin.
Ma station de métro préférée est la station Cosmonovtov, où sur un fond de faïences aux couleurs de l’espace intersidéral, des médaillons d’émaux en relief proposent des scènes de vie de camarades cosmonautes. Les sculptures sont bien loin du réalisme soviétique et les reflets de la lumière sur les faïences aux couleurs changeantes donnent à cette station une atmosphère chimérique, voire féérique!
Photos de Kamil Enikev
Bon, une fois que nous avons passé les barrages de flics, que nous nous sommes arrachés à la contemplation des faïences et que nous sommes arrivés à destination, il nous faut encore sortir! Et ce n’est pas si facile! La forme des couloirs n’est pas sans rappeler justement une station orbitale, avec des couloirs bas de forme hexagonale. Et comme dans les stations spatiales, on tourne en rond! Lorsque pour la troisième fois nous débouchons sur le quai où le métro nous avait laissé, Alicher Navoi, nous soupçonnons qu’il nous faut changer notre mode de pensée. Toujours est-il que nos allées et venues nous ont permis de comprendre pourquoi les photos sont interdites dans le métro ouzbèke : c’est un abri anti atomique ! Au milieu des couloirs des portes en acier sont repliées ou enfoncées dans les murs. Si on se penche un peu, on peut observer qu’elles ne mesurent pas moins de trente centimètres d’épaisseur! D’autre part un réseau de gyrophares court au plafond et ils ne s’éclairent pas pour dire qu’un train arrive en gare…
A notre première sortie de métro nous abordons Tashkent la soviétique. Mais pas soviétique dans le sens désuet ou nostalgique du terme, soviétique dans tout ce que le mot sous entend de splendide et de monumental! Les vestiges du glorieux passé sont conservés et bien entretenus, et tous les codes urbanistiques de l’idéologie ont été mis au gout du jour de l’urbanisme moderne. Ainsi donc les boulevards sont énormes, et s’ils devaient être bien vides à l’époque où les ladas étaient les reines du bitume, ils le sont beaucoup moins maintenant qu’elles ont été rejointes par les Daewoo et Chevrolet. Lorsque les anciens n’ont pas eu le bon goût de construire un passage souterrain de marbre rouge d’un trottoir à l’autre, ce gigantisme nous gène d’ailleurs un petit peu. Dans l’hyper centre, des bâtiments énormes : colossaux, mais jamais moches. Ceux du siècle dernier avaient eu droit à un traitement de faveur, à savoir l’architecture arabo-soviétique des années 70. Et les nouveaux, quoique massifs, sont élancés et bien construits, avec chaque fois, des références à l’histoire et l’architecture. On est donc à la croisée de Ceaușescu et Tamerlan, marbre rouge et marbre blanc. Autour, les édifices en briques des années 30 à 50 sont bien entretenus et pimpants. L’opéra pour lequel l’architecte avait reçu le grand prix Staline, est magnifique dans son style classique d’opéra, rehaussés de marbres, de stucs, de couvertines dorées, et où l’art oriental transparait par petites touches subtiles dans les chapiteaux mauresques ou les arcs finement brisés. Autour encore on retrouve les immeubles d’habitation en briques des années 60 et en béton des années 70, mais des rafraîchissements hâtifs et successifs leurs donnent un air presque pimpant, ce qui est pour le moins inhabituel pour ce type d’architecture qui s’apparente généralement plutôt au style lépreux. Seule déconvenue : le tramway a été démantelé de même que le réseau de trolley bus. Mais bon, on ne peut pas blâmer les ouzbeks pour des erreurs que nous avons faites nous aussi voilà 50 ans! Laissons leur trente ans, et ils achèteront de nouveaux tramways neufs à Alstom, plutôt que de renouveler leur parc avec de bêtes machines tchèques!
A force de ratisser les rues de la capitale, nous dénichons de véritables trésors au milieu d’écrins de verdure et de gaieté : la ville est recouverte de parcs, mais aussi de fontaines, et il en certaines où viennent patauger les enfants, tandis que leurs grands frères roulent des mécaniques sur leurs vélos. Quand vient le soir les familles déambulent dans les allées ombragées, et les jeux pour enfants, abandonnés la journée (A tel point que quand on les traverse à l’heure du déjeuner on croit traverser Pripiat), sont bondés à la nuit tombée. Et derrière l’enchevêtrement des ruelles de maisons de terre des vieux quartiers de Tashkent se cachent des Medersas qui n'ont pas grand chose à envier à celles de Buchara ou de Khiva…
A notre première sortie de métro nous abordons Tashkent la soviétique. Mais pas soviétique dans le sens désuet ou nostalgique du terme, soviétique dans tout ce que le mot sous entend de splendide et de monumental! Les vestiges du glorieux passé sont conservés et bien entretenus, et tous les codes urbanistiques de l’idéologie ont été mis au gout du jour de l’urbanisme moderne. Ainsi donc les boulevards sont énormes, et s’ils devaient être bien vides à l’époque où les ladas étaient les reines du bitume, ils le sont beaucoup moins maintenant qu’elles ont été rejointes par les Daewoo et Chevrolet. Lorsque les anciens n’ont pas eu le bon goût de construire un passage souterrain de marbre rouge d’un trottoir à l’autre, ce gigantisme nous gène d’ailleurs un petit peu. Dans l’hyper centre, des bâtiments énormes : colossaux, mais jamais moches. Ceux du siècle dernier avaient eu droit à un traitement de faveur, à savoir l’architecture arabo-soviétique des années 70. Et les nouveaux, quoique massifs, sont élancés et bien construits, avec chaque fois, des références à l’histoire et l’architecture. On est donc à la croisée de Ceaușescu et Tamerlan, marbre rouge et marbre blanc. Autour, les édifices en briques des années 30 à 50 sont bien entretenus et pimpants. L’opéra pour lequel l’architecte avait reçu le grand prix Staline, est magnifique dans son style classique d’opéra, rehaussés de marbres, de stucs, de couvertines dorées, et où l’art oriental transparait par petites touches subtiles dans les chapiteaux mauresques ou les arcs finement brisés. Autour encore on retrouve les immeubles d’habitation en briques des années 60 et en béton des années 70, mais des rafraîchissements hâtifs et successifs leurs donnent un air presque pimpant, ce qui est pour le moins inhabituel pour ce type d’architecture qui s’apparente généralement plutôt au style lépreux. Seule déconvenue : le tramway a été démantelé de même que le réseau de trolley bus. Mais bon, on ne peut pas blâmer les ouzbeks pour des erreurs que nous avons faites nous aussi voilà 50 ans! Laissons leur trente ans, et ils achèteront de nouveaux tramways neufs à Alstom, plutôt que de renouveler leur parc avec de bêtes machines tchèques!
A force de ratisser les rues de la capitale, nous dénichons de véritables trésors au milieu d’écrins de verdure et de gaieté : la ville est recouverte de parcs, mais aussi de fontaines, et il en certaines où viennent patauger les enfants, tandis que leurs grands frères roulent des mécaniques sur leurs vélos. Quand vient le soir les familles déambulent dans les allées ombragées, et les jeux pour enfants, abandonnés la journée (A tel point que quand on les traverse à l’heure du déjeuner on croit traverser Pripiat), sont bondés à la nuit tombée. Et derrière l’enchevêtrement des ruelles de maisons de terre des vieux quartiers de Tashkent se cachent des Medersas qui n'ont pas grand chose à envier à celles de Buchara ou de Khiva…
Le visage de Tashkent fait plaisir à voir, on est vraiment loin de l’image de lambeau d’empire ruiné que l’on aurait pu craindre. Au contraire on sent un état d’esprit industrieux tourné vers l’avenir. Ici le peuple semble mettre un point d’honneur à progresser et à se hisser vers la modernité. Des détails pris au hasard : dans le métro les gens lisent, et sur les boulevards les ladas qui ont pourtant souvent plus de trente ans paraissent comme neuves! L’état est partout et il met les moyens : des cohortes de femmes de ménage astiquant les bâtiments publics, aux voiries entretenues, en passant par les immeubles repeints, les fontaines qui projettent leurs eaux cristallines vers les ciel d’airain, les multiples installations culturelles telles le théâtre Navoï splendide et remis à neuf, brillant de milles ors.
Nous profitons d’ailleurs de sa programmation quotidienne pour assister à la représentation d’un ballet, Don Quichotte, pour la modique somme de 10000 sums par personne, soit 1,5€. Au balcon les spectateurs sont parfois dispersés, mais le spectacle, quoi que fort classique, est magnifique. Le public est conquis, les “bravos” pleuvent sur les artistes dont les entrechats et les costumes nous feront rêver encore de longues heures!
Nous profitons d’ailleurs de sa programmation quotidienne pour assister à la représentation d’un ballet, Don Quichotte, pour la modique somme de 10000 sums par personne, soit 1,5€. Au balcon les spectateurs sont parfois dispersés, mais le spectacle, quoi que fort classique, est magnifique. Le public est conquis, les “bravos” pleuvent sur les artistes dont les entrechats et les costumes nous feront rêver encore de longues heures!
Demain mercredi sera un autre jour et nous quitterons Tashkent ; nous redoutons de plonger dans un autre pays, peut être moins russe, et certainement plus âpre. Nous ne pourrons plus non plus compter sur la pénombre du métro pour trouver de la fraîcheur, la musique dans la rue ne sera plus russe, et j’aurai certainement plus de mal à me faire comprendre. Car finalement la plus grande victoire et la plus grande joie de ces deux jours à Tashkent, ça été de réaliser que je pouvais encore parler russe!